samedi 14 septembre 2013

Introduction et préparation

Il était écrit que la vie nous réserverait de drôles de surprises.

Je m'étais préparée à partir en République Centrafricaine ; la chaleur et l'humidité d'un pays équatorial, ma première rencontre avec un pays africain dont l'histoire est jusqu'à aujourd'hui plus que chaotique...
La RCA a connu, au mois de mars dernier, un coup d'Etat organisé par le groupe rebelle de la Seleka. Le président de l'époque, M. Bozizé a été destitué et remplacé par un membre de ce groupe rebelle, M. Djotodia. A la suite de cet évènement, le pays s'est retrouvé en proie à de grandes violences de la part des membres de la Seleka et d'autres groupes rebelles dispersés dans le pays. Il est toujours impossible aujourd'hui de faire ne serait-ce qu'une estimation du nombre de viols et de meurtres perpétrés dans le pays depuis la prise de pouvoir par les rebelles. Le conseil de sécurité de l'ONU a publié un communiqué le 14 août dernier décrivant la situation dramatique et extrêmement incertaine du pays. Des préoccupations ont été formulées sur la capacité du nouveau gouvernement à maintenir un service minimum de santé, d'éducation, d'alimentation et de sécurité pour la population. 

Bref, la République Centrafricaine agonise, sombre, meurt,  petit à petit et dans l'indifférence totale de la communauté internationale, bien trop occupée à "ne rien faire" en Syrie...

Autant vous dire que, ces circonstances n'étaient pas pour hâter mon départ... Les responsables de l'Alliance française de Bangui (capitale de la RCA), ne pouvaient m'assurer à 100% que l'Alliance serait ouverte à mon arrivée et un expatrié m'avait clairement fait comprendre que ma mission "n'avait pas de sens" dans ce contexte de guerre civile. 

Après des jours de réflexions et des nuits à les retourner dans ma tête, je me suis rangée du côté de la raison. Des coups de pied au cul auront néanmoins été nécessaires de la part de Camille et de mes parents ! Donc, le 20 août dernier, je décide de ne pas partir en RCA. J'en informe alors la responsable de l'Alliance française de Bangui qui ne semble aucunement surprise ou vexée de ma décision. Je me retrouve, encore une fois, dans l'incertitude et le brouillard. Et maintenant, je fais quoi ?

Parfois, les choses semblent se dérouler d'elles-mêmes, il suffit juste de tirer sur le bon fil. Ainsi, après quelques jours, très stressants pour mes parents autant que pour moi, je trouve une nouvelle offre d'emploi, pour la Mongolie cette fois ! 

 

Un autre continent sous d'autres latitudes, une autre culture et une autre langue ... une nouvelle aventure ? Vous pouvez compter sur moi ! 

La Mongolie... La Mongolie ! Pays des steppes, des chevauchées sauvages et des yourtes, pays du ciel bleu et du froid sibérien, de Gengis Khan et des chameaux qui pleurent... Voilà de quoi me faire oublier le gris de Paris et l’exiguïté de son métro ! Il ne me reste plus qu'à remplacer mes shorts et T-shirts par des polaires et des collants dans ma valise et... à apprendre le mongol... Cela ne va pas être une chose facile d'ailleurs, car il va falloir par la même occasion que j'apprenne à lire et à écrire le cyrillique. Gros défi, auquel je ne peux que répondre : "Challenge accepted !!". 

Dans une petite semaine, j'aurai déjà posé mes valises dans mon chez-moi mongol. J'aurai traversé un quart du globe et perdu 10°C. Je serai en train de m'installer pour un an dans un des pays les plus froids du monde avec des chutes jusqu'à -60°C dans la capitale, Oulan-Bator. J'essayerai de me faire une petite place dans cette population dont la culture millénaire à vu naître, au XIIème siècle, le plus vaste empire que le monde ait connu : l'empire mongol de Gengis Khan.


 Je suis déjà fascinée par ces hommes et ces femmes qui préservent encore un mode de vie nomade profondément respectueux de notre Terre. Qu'avons-nous à apprendre de ce peuple qui entretient un rapport si privilégié avec son environnement ?... environnement pourtant bien plus hostile que le notre ...

Qui sont ces gens qui baptise leur fleuve "Amour" et qui souffre de la famine lorsque l'hiver est trop long ?

J'ai hâte de voir, rencontrer, découvrir et partager ! Mais en attendant... Il va falloir que tout mon petit monde rentre dans ma valise ...


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